I – PRESENTATION DU PROGRAMME

I-1 IDENTIFICATION DU PROGRAMME

Nom du Programme : Pêche et Aquaculture 

Diplôme délivré par le programme : Ingénieur de Pêche et Aquaculture

Localisation : Institut Supérieur des Sciences et de Médecine Vétérinaire de Dalaba

Régime d’études : Plein temps (présentiel)

Régime d’hébergement : Externat

Durée des études : Huit semestres

Volume horaire total : 4925 heures soit 197 crédits

Progression des enseignements : Semestrielle

Formes d’apprentissage : Cours magistraux, travaux pratiques, travaux dirigés et stages

Formes d’évaluation : Ecrite et orale

Régime des stages : Permanent du 1^er au 8 ème semestre.

I-2 ETAT DE LA QUESTION :

La formation au Département Pêche et Aquaculture a débuté en Novembre 2011 à l’ISSMV de Dalaba

La Guinée dispose d’Institutions d’Enseignement Supérieur réparties à l’intérieur du pays. Chaque année, plusieurs milliers de bacheliers aspirent à une admission à l’enseignement supérieur sans oublier les cadres moyens qui souscrivent au recyclage dans différentes spécialités notamment celles liées au développement rural et à l’agro- alimentaire.

En raison de l’insuffisance d’ingénieurs de Pêche et Aquaculture, la formation de cadres dans ce domaine s’insère dans les préoccupations de l’ISSMV non pas seulement comme une lacune à combler mais aussi et surtout comme un besoin de développement s’inscrivant directement dans la stratégie de réduction de la pauvreté.

I-3 CHRONOLOGIE :

• Enquête d’opinions ;
• Conception et formulation du cursus ;
• Validation du programme Pêche et Aquaculture ;
• Mise en œuvre du programme de la filière Pêche et Aquaculture.

II- ANALYSE DES BESOINS

II-1 PERTINENCE SCIENTIFIQUE

La pertinence scientifique du programme de Pêche et Aquaculture à l’ISSMV de Dalaba réside dans la formation et la qualification des ressources humaines de conception et d’exécution.

En Guinée, à l’instar des autres pays de la sous-région, le problème alimentaire se pose avec acuité. Cependant, il peut être résolu en partie par l’apport des ressources halieutiques et aquatiques (poissons, crevettes, crabes, moules, langoustes, thons, requins, dauphins, etc…), par la production, la conservation et la transformation des produits de la pêche, par la présence et le développement des petites et moyennes unités industrielles et artisanales.

Notons l’existence d’unités de conservation, de transformation et de commercialisation (COTRAG, NIMBA-PECHE, THIANGUI-PECHE, SONIT-PECHE, JOSEMAR, ADAMS’PECHE, JAMING-TRADING-HOUSE, COFUB, etc.), dont l’essor et la vulgarisation sont le gage certain de l’épanouissement des industries des ressources halieutiques dans notre pays. Ce développement se doit harmonieux dans la mesure où il est accompagné par la formation et l’utilisation des spécialistes dans les différentes filières de la Pêche :

• Pêche Industrielle ;
• Pêche continentale ;
• Pêche artisanale ;
• Pisciculture ;
• Environnement ;
• Droits maritimes ;
• Ichtyologie, etc.,

Conduisant à l’amélioration de la qualité des aliments, à l’autosuffisance alimentaire.

Les technologies des produits halieutiques concernent :

• Le secteur primaire qui a trait à la pisciculture et à la capture des poissons qui doivent être consommés, conservés ;
• Le secteur secondaire lié à la transformation des produits de pêche ;
• Le secteur de la pêche et de l’aquaculture constituant une composante des activités artisanales et industrielles.
•  

Pour atteindre les objectifs, au terme de la formation, le programme fera recours  en plus  des compétences internes, à des compétences extérieures (Institutions de formation et de recherche).

II-2 – PERTINENCE SOCIO- ECONOMIQUE

Le secteur de la pêche et aquaculture représente un élément déterminant de la stratégie de sécurité alimentaire, de création d’emploi et de génération de revenus.

L’explosion démographique mondiale impose l’augmentation des produits halieutiques répondant aux normes et qualité requises. En 2001, on estimait le nombre de pêcheurs étrangers à 25000 soit près d’un million de personnes impliquées directement et indirectement. Au cours de la même année, la contribution de la pêche a été estimée à 12 milliards de Francs Guinéens soit 2,5% du budget national. En 2003, la pêche artisanale a exporté près de 4 milliards de Francs Guinéens.

C’est dans cette optique qu’intervient la nécessité de former des ingénieurs de pêche et aquaculture capables de contribuer à la réduction de la pauvreté par une augmentation notable du revenu des producteurs, l’augmentation du taux d’emploi par la création et l’animation :

1. d’étangs piscicoles :
2. d’unités de capture ;
3. d’unités de traitement ;
4. d’unités de conservation ;
5. de laboratoires ;
6. de transformation ;
7. de commercialisation ;
8. d’administration des pêches ;
9. de Centres de recherche halieutique ;
10. d’Inspection des pêches ;
11. d’Enseignement ;
12. de vulgarisation de la pisciculture.

II-3- POPULATION CIBLE

• Les élèves Guinéens titulaires du baccalauréat de l’enseignement secondaire ;
• Les élèves étrangers titulaires du baccalauréat de l’enseignement secondaire ou tout autre diplôme reconnu équivalent ou admis en dispense et ayant satisfait aux conditions et règlements d’inscription pour les étrangers ;
• Les techniciens en service qui peuvent y suivre des stages à la demande et sur des sujets d’intérêt ; 
• Les agents techniques en cours d’emploi ;
• Les paysans producteurs dans le cadre du transfert de technologies ;
• Les diplômés à la recherche d’emploi ;
• Les chercheurs nationaux et étrangers ;
• Les éleveurs et groupements d’éleveurs ;
• Les services publics mixtes et privés.

II-2-3 PREVISION DES EFFECTIFS

II-2-3 PERTINENCE SYSTEMIQUE

L’introduction et l’épanouissement du programme de pêche et aquaculture répond à la trilogie de l’amélioration de l’accès à l’enseignement supérieur, à l’élévation du niveau d’intervention dans l’exploitation et la gestion de ressources halieutiques et à la vulgarisation de la pisciculture.

Dans le paysage de l’enseignement supérieur Guinéen, la formation initiale en Pêche et Aquaculture n’existait pas jusqu’à maintenant.

I-2-4 – PERTINENCE INSTITUTIONNELLE    

La formation initiale de base en Pêche et Aquaculture a commencé en 2011 à l’ISSMV de Dalaba. Elle vient combler le vide de cette filière dans le paysage de l’Enseignement Supérieur guinéen.

L’implantation et la mise en œuvre du programme de Pêche et Aquaculture se réalise dans un contexte institutionnel assez pertinent eu égard à l’existence de centres de formation et de recherche pouvant potentiellement entretenir un partenariat fructueux dans les domaines des sciences fondamentales, environnementales, halieutiques, piscicoles, etc.

Parmi ces centres on peut citer : le département de biologie (université de Conakry), le Centre d’Etudes et de Recherche Environnementales (CERE-Université de Conakry), le Centre de Recherche Scientifique de Conakry –Rogbanè (CERESCOR), le Centre National des Sciences Halieutiques de Boussoura (CNSHB), l’Observatoire National des Pêches (ONP), le Centre National de Surveillances des Pêches (CNSP), les sociétés et unités de pêche, etc.

III- OBJECTIFS DU PROGRAMME :

Développer les capacités et les compétences des agents travaillant dans le domaine de la pêche et de l’aquaculture avec une forte implication dans la mise en œuvre et le transfert de technologies modernes d’élevage des poissons et de pêche respectueuses des règles de préservation  des écosystèmes au niveau des pêcheurs et aquaculteurs traditionnels.

III-1 Objectifs généraux :

La création de la filière pêche et aquaculture  à l’ISSMV de Dalaba a pour objectif la formation d’ingénieurs en pêche et aquaculture compétents et compétitifs en vue de satisfaire aux besoins en cadres de conception et d’exécution dans le domaine de la pêche et de l’aquaculture, de la pisciculture de l’environnement sur la base de modules semestriels, professionnalisant mieux adaptés aux  nécessités  du développement économique, social et culturel du pays.

L’un des objectifs en pêche et aquaculture est la mise en place d’un dispositif de formation d’ingénieurs pour les secteurs de la pêche, de l’aquaculture et de l’environnement qui soient en mesure de créer des unités d’étangs piscicoles, des unités de pêche, de conservation, de transformation et d’offrir aux entreprises des compétences qu’elles recherchent  dans les domaines de la production, de la maîtrise et de la maintenance des équipements et engins de  pêche.

III-2- Objectifs spécifiques :

Les Ingénieurs de Pêche et aquaculture devront être capables de :

• Concevoir et réaliser des étangs piscicoles et aquacoles ;
• Maîtriser et entretenir  les équipements et  engins de pêche ;
• Faire des plans de protection de l’environnement marin ;
• Connaître l’écosystème marin (flore et faune) ;
• Maîtriser les normes, règlements et conventions des pêches (Code de la pêche) ;
• Apprécier les qualités des ressources halieutiques ;
• Faire et interpréter les cartes océanographiques ;
• Maîtriser l’usage de l’outil (scanner) de surveillance de nos eaux maritimes ;
• Maitriser la taxonomie  de la faune et de la flore marines ;
• Savoir communiquer  en Anglais ;
• Respecter et faire appliquer le code de déontologie en matière de pratique de pêche et d’aquaculture et en assurer la vulgarisation.

IV-  CADRE REGLEMENTAIRE

IV-1- Régime permanent de stage

1^ère Année :

1- Connaissance des lieux de stages (structures des unités de pêche) ;

2- Tenue des documents administratifs de pêche ;

3- Identification morphologique des espèces halieutiques.

2^ème Année

Connaissance du matériel de laboratoire et de quelques unités de pêche et débarcadères

3^ème Année

Stage pratique dans les unités de pêche, centres de recherche, laboratoires, structures portuaires et inspection.

4^ème Année

Stage d’élaboration de mémoire.

IV-2- Conditions d’admission

L’admission en 1^ère Année est subordonnée à la réussite à un test de recrutement à l’enseignement supérieur ou à la sélection des titulaires du baccalauréat en fonction des possibilités d’accueil de l’Institut.

Les bacheliers candidats et non boursiers de l’Etat, les étrangers et les cadres en cours d’emploi peuvent être admis pour la formation payante. Certes, d’autres textes viendront compléter les conditions d’admission ainsi que les critères de sélection.

IV-3- Capacité d’accueil

En commençant par l’année universitaire 2011-2012, le programme de pêche et aquaculture peut recevoir 50 étudiants.

IV-4- Méthode et critères de sélection

La sélection se fera parmi les titulaires du baccalauréat de l’enseignement secondaire principalement ceux des profils sciences expérimentales et sciences  mathématiques.

Les bacheliers candidats et non boursiers de l’Etat, les étrangers et les cadres en cours d’emploi seront soumis à un test de sélection et seront admis dans les conditions de paiement fixées par les services de la scolarité de l’Institution.

 COMPETENCES DES FINISSANTS :

• Gestion durable des ressources halieutiques ;
• Systèmes d’exploitation et techniques de production :
• Mise en valeur des produits de la pêche et de l’aquaculture ;
• Inspection des systèmes et des produits de la pêche (contrôle de qualité) ;
• Promotion et management de la pêche artisanale ;
• Promotion et management de l’aquaculture en milieu rural ;
• Protection de l’environnement.

DEBOUCHES :

• • Secteurs public et mixte ;
  • Secteur privé ;
  • Département de la pêche (Ministère) ;
  • Enseignement ;
  • Organismes de recherche ;
  • Laboratoires ;
  • Organismes internationaux ;
  • Marchés ;
  • Sociétés de commercialisation du poisson et autres produits halieutiques ;
  • Industries des pêches (unités de conservation, de traitement et de transformation du poisson et autres produits de la pêche ;
  • Marine de pêche ;
  • Ports maritimes, fluviaux et débarcadères ;
  • Elevages piscicoles.

PARTENAIRES :   

• Centre de Recherche Scientifique de Conakry – Rogbanè (CERESCOR) ;
• Centre National des Sciences Halieutiques de Boussoura – Conakry (CNSHB) ;
• Direction Nationale de la Pêche Maritime ;
• Direction Nationale de la Pêche Continentale et aquaculture ;
• Service Industrie Assurance Qualité  Produits de Pêche et Aquaculture(SIAQPPA) ;
• Université Gamal Abdel Nasser de Conakry ;
• Université Julius Nyéréré de Kankan ;
• Institut Supérieur Agronomique et Vétérinaire de Faranah ;
• Sociétés de pêche.

CHAIRES :                                                 

1. Chaire de pêche industrielle
2. Chaire  de pêche continentale        
3. Chaire  de pêche artisanale
4. Chaire  de pisciculture aquaculture

STRUCTURE DU PROGRAMME

COURS OBLIGATOIRES :

PROJETS ANNUELS

TOTAL VOLUME HORAIRE :   6000

TOTAL CREDITS :                         240

COURS OPTIONNELS

PLAN D’ETUDE ET PROGRESSION DU PROGRAMME DE PECHE ET AQUACULTURE

Récapitulatif :

 L’étudiant qui choisit de s’inscrire à un cours optionnel est dans l’obligation de suivre et de remplir les conditions de l’admission à ce cours. Les résultats obtenus seront bien portés au livret de notes et une attestation lui sera remise.

Pour les cours obligatoires, il ne sera pas remis de document spécifique.